Randonnées Calanques |
Info. pratiques | |||
Carte IGN | Série Spéciale PLEIN-AIR / Les CALANQUES de Marseille à Cassis Echelle : 1 : 15 000 | ||
Accés au point de départ | Stationner le véhicule pratiquement au bout du Chemin de Morgiou (route qui dessert la maison d'arrêt des Baumettes), au niveau du Bd L. Marion. Il existe également un parking un peu plus haut à droite lorsque l'on s'engage sur la route réglementée qui file vers la calanque de Morgiou. Transport en commun : Le bus n°22 de la RTM nous dépose à son terminus "Les Baumettes" chemin de morgiou. | ||
Balisage | Il y en aura pour tout les gouts : GR (rouge et blanc) et PR tracés Rouge n°6, vert n°6, jaune n°6, jaune pointillés n°6a, noir n°4, bleu n°1 et rouge n°5 | ||
Dénivelé | Environ 650 m. de dénivelé cumulé, avec un gros raidillon et deux plus petits raidillons. | ||
Distance | Environ 11,5 Km. (non certifiée) | ||
Temps de marche | Personnellement j'ai parcouru l'itinéraire en 4h30 à 5h00 hors pause déjeuner et autres arrêts visites des calanques. | ||
Commentaires | Belle randonnée qui passe par les deux calanques habitées de Morgiou et de Sormiou sans emprunter de route goudronnée. Vue dominante sur les calanques avant d'accéder au coeur de ces lieux "mythiques". C'est aussi un rendez-vous avec l'histoire en croisant les fortifications du cap Morgiou, mais aussi avec la préhistoire en découvrant la spectaculaire anse de la calanque de la Triperie. Ce n'est pas une randonnée très éreintante malgré les deux ou trois montées assez raides mais une bonne condition physique résultant d'une pratique régulière de la randonnée est requise ainsi que le port des chaussures de randonnée. | ||
Itinéraire | |||
Variante | Au moins deux variantes sont possibles pour réduire le parcours. | ||
Avertissement | Le contenu de cette page est un mémento personnel dont le partage a pour seul but de témoigner de l’attrait des espaces naturels qui nous entourent et de l’intérêt de la randonnée pédestre comme moyen de les découvrir. Il ne s’agit nullement d’un guide de randonnée. D’ailleurs, la situation perçue le jour de cette randonnée a pu évoluer et pourrait ne plus correspondre à la réalité d'aujourd'hui. De ce fait, il appartient à chacun de bien préparer sa sortie. Notamment, il est recommandé de consulter la réglementation en vigueur, de s’assurer que les accès aux massifs sont toujours possibles et les sentiers toujours praticables, de vérifier l'actualité des itinéraires et les prévisions météo. Enfin, il est essentiel d’adapter le parcours à ses propres capacités et limites pour ne pas se mettre en difficulté voire en danger. |
Depuis la barrière DFCI il faut compter 15 min. pour accéder au col.
Traverser la piste en s'orientant à gauche, vers le Nord Ouest, et poursuivre la randonnée par le tracé 6 vert qui est doublé des traces rouge et blanche d'un GR.
Le sentier est un peu vallonné et court en balcon jusqu'à la crête des Escampons.
Depuis le col, il faut marcher 30 min. environ.
Ici le marquage au sol est un vrai arc en ciel : rouge blanc, bleu, jaune, vert, ... il faut suivre le GR main droite sur la piste direction Sud Est.
Plus loin sur la droite il ne faudra pas rater le départ du tracé jaune 6a en pointillé.
Le sentier descend agréablement en contournant par le sud la crête de Saint-Michel dont la falaise se dresse fière et majestueuse.
Bientôt le sentier s'insinue entre quelques rochers. Ici des chaînes sont fermement arrimées à la roche pour assurer la petite descente abrupte de quelques mètres qui nous attend.
Il faut bien se tenir à cette main courante pour ne pas dégringoler.
Le sentier jaune vient mourrir sur le balisage 6 rouge qu'il faut suivre main droite vers l'EST pour regagner la calanque de Morgiou avec sa petite plage et son "grand" port.
Depuis la crête des Escampons se sont écoulés 45 min. (le passage délicat des chaînes peut augmenter ce timing surtout si on est nombreux).
Profitons d'être dans la calanque pour faire un petit tour sur la plage, sur le port, pour jeter un coup d'oeil aux cabanons et voir comme il fait bon vivre dans ce lieu presque intemporel !!
Pour continuer la randonnée, faire le tour du port pour retrouver les traces du tracé 4 noir qui partent à l'extrémité Sud/Est des quais.
Le sentier monte rapidement entre des cabanons éparpillés pour atteindre, après un bon petit raidillon, le col du Renard (30 min. depuis Morgiou).
Passer l'enceinte fortifiée, et toujours par le tracé bleu, continuer la randonnée jusqu'à l'extrémité du cap Morgiou.
Prévoir un bon quart d'heure pour découvrir les vestiges de deux batteries qui furent installées sur cette place forte (voir l'encadré ci-dessous).
Pour accéder à la pointe du cap, il faut contourner l'anse de la calanque de la Triperie.
La régularité de sa forme circulaire est stupéfiante.
Perché sur cette falaise d'une trentaine de mètres au dessus des flots il ne faut pas défaillir, les "vertigeux" éviteront d'approcher trop du bord.
De même en présence de vent fort, ne pas tenter d'accéder à l'extrême pointe du cap, vu l'étroitesse du lieu et son exposition aux éléments, une rafale de mistral aura vite fait de nous déséquilibrer et la chute risque d'être la dernière.
Les fortifications du cap Morgiou ... On retrouve les premiers écrits concernant le fortin de Morgiou en 1614, il pourrait avoir été construit entre le XIVe et le XVIe siècle pour se protéger des razzias des pirates barbaresques. Ensuite c'est un peu confus, des fortifications auraient été édifiées sur les anciennes constructions sur décret de Napoléon Bonaparte en 1810 L'objectif était de renforcer les défenses de la façade maritime depuis les Bouches du Rhône jusqu’au Var. La raison : la menace britannique. Il était nécessaire de protéger les navires de commerces contre la flotte anglaise. Les vaisseaux pouvaient ainsi trouver refuge dans les calanques de Sormiou et de Morgiou placées sous la protection des batteries du fortin du cap Morgiou. Ce fortin aurait subi, à plusieurs reprises, les assauts anglais qui l'auraient conquis par deux fois, jetant à la mer canons et boulets. Ce qui est sûr c'est que l'on peut encore voir les remparts qui gardent l'accès au cap ainsi que les vestiges de deux batteries. Pour plus d'informations, je vous conseille la lecture de l'excellent livre des Calancoeurs "Il était une fois les calanques !" | ... Et la grotte Cosquer Ce lieu cache encore une merveille. Ici, sous nos pieds, se trouve la grotte Cosquer, du nom devenu célèbre de ce scaphandrier qui en 1991 explore une cavité, qu'il avait repéré 6 ans plus tôt. Il y découvre des peintures rupestres datant de -29 000 ans à -17 000 ans avant notre ère. L'entrée de la grotte se situe à -37 m. en dessous du niveau de la mer. La datation des peintures correspond à la dernière glaciation, le niveau de la Méditérannée se trouvait alors 130 m. plus bas qu'aujourd'hui. Un retour à la préhistoire dans ce lieux qui semble n'être qu'un vulgaire gros morceau de calcaire exposé au vent et au ressac incessant de la houle et pourtant ... Mais il ne faut pas traîner, la route est encore longue, la pause déjeuner peut se faire ici même si un bon raidillon nous attend un peu plus loin. |
La suite de la randonnée est plus facile, nous évoluons en crête, direction Nord Ouest, toujours sur le tracé 1 bleu jusqu'au point signalé sur le carte "le Carrefour" et matérialisé par un grand cairn (20 min. de marche en crête).
Au Carrefour, suivre à gauche le tracé 5 rouge qui descend vers la calanque de Sormiou et qui nous ramènera à notre point de départ.
Le sentier est accidenté et pentu, je me suis bien estramassé dans cette descente alors Méfi !! Pas de précipitation, il faut avancer avec prudence. Depuis ce sentier, profiter des points de vue sympas sur la calanque de Sormiou en contrebas.
Après 25 minutes de descente, la calanque approche, on découvre d'abord son petit port qui mérite bien quelques photos.
Un peu plus loin, repèrer à gauche sa large plage qui fait le bonheur des vacanciers "lève-tôt" l'été.
Voilà, nous avons relier les trois calanques de notre randonnée mais celle-ci n'est pas encore terminée. Même si le lieu invite au farniente, au repos ou au relâchement, il nous faut regagner le point départ.
Se diriger vers la sortie de la calanque toujours avec le balisage 5 rouge, traverser l'aire de stationnement et retrouver dans son angle Nord Ouest le sentier qui remonte vers le col des Baumettes avec les traces rouges.
Il faut être attentif, le sentier n'est pas toujours évident à retrouver.
C'est le dernier effort de la journée, il faut remonter 200 m. de dénivelé, j'ai mis 30 minutes pour parcourir la distance.
Dans la remontée, ne pas hésiter à lever les yeux, des chandelles de calcaire s'élèvent vers les cieux, c'est impressionnant.
En cette fin février, les fleurs des bruyères ont fané, la couleur mauve a laissé la place à des tâches marrons qui tapissent les pentes encore vertes de la colline.
Ce mélange de couleurs percé par la clarté de la roche est agréable à l'oeil, et c'est avec ces images plein les yeux que l'on atteint le col des Baumettes.
Il n'y a plus qu'à suivre le tracé rouge qui file main droite sur la piste. Un peu plus loin, quitter la piste en suivant les traces rouges pour rejoindre une clairière où est érigée un monument à la mémoire de trois jeunes résistants fusillés par la police de Vichy pendant la seconde guerre mondiale.
La route qui redescend vers les Baumettes est toute proche pour rejoindre le point de départ (15 à 20 minutes depuis le col des Baumettes).
Le circuit des trois calanques est maintenant bel et bien terminé, 11.5 km, 650 m. de dénivelé, des images plein les yeux et des histoires plein la tête.
Loulou
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